mercredi 18 septembre 2019

Nous baignons dans le placenta du futur ...

 Nous baignons dans le placenta du futur. Nous ne sommes pas encore nés ...

 Le 28 mai 2019 chez Isabelle DUFFAUD
 préparatifs de lecture
 les livres de Anne ASTIER
et la collection d'objets d'artiste AAR (Art Autisme Recherche)
 lecture de Anne ASTIER, 2 photographies d'Isabelle DUFFAUD
organisé par l'association Les Nouveaux mondes

J’ai 8 ans. Je m’appelle Annick.
Il y a aussi mes autres noms amis : Anne, Hanna, Anne A., Anouchka, onde-son Han.A, ADN.ANK, hologramme Annick. Peu importe. C’est la vibration qui compte. Cette vibration s’appelle Grâce parce qu’elle se traduit ainsi en langue hébreu, le souffle mère, le verbe créateur.
J’ai 8 ans. Cela vient de me prendre 30 ans de travail pour reconstituer cette conscience d’amour de mes huit ans. J’ai tout vécu de ma vie, je connais tout cela, tout cela qui est devant moi puisque je viens de le vivre. D’en vivre tous les choix exactement choisis. Ces choix-là ont été primordiaux. Ils ont fondamentalement construit pièce à pièce ce puzzle dont un dernier rajout me fait dire : j’ai huit ans, je viens de vivre 30 années de ma vie pour accomplir ce grand retour, dans la paix, du qui-je-suis de la conscience aimante et présente de mes huit ans. Je n’ai plus besoin du désastre. Je n’ai plus besoin de ce choix-là du désastre.
...........
J’ai 8 ans et tous ces 30 ans devant moi m’ont donné les outils nécessaires de la conscience.
Maintenant que je suis avec la science, maintenant que je peux descendre dans mes cellules et modifier leur structure, naviguer dans l’espace temps et le replier, lui faire un ourlet, après avoir visité des fréquences de mon ADN qui sont antérieures ou postérieures, qui ont été ou qui seront. Maintenant que 30 années se sont écoulées à ce que la planète entière évolue, pas seulement moi, mais moi-ensemble, maintenant que la différence de conscience leur est reconnue aux enfants indigo, alors une parole libre peut dire : j’ai 8 ans, je viens de vivre mon futur, il ne me sert plus, je le rends, j’en suis libre, je crée un autre choix à partir de cela, à partir du fondamentalement acquis. Mais voici, en cadeau, mon merveilleux voyage.
Mon seul travail est un travail de lumière, un travail d’être, un travail de planter de l’amour.
Ma grande joie est de gagner un centimètre de lumière, de devenir un petit peu qui-je-suis, de récolter quelques bourgeons d’amour.
Ma grande joie est d’arroser la graine de l’œuvre avec les larmes de l’indicible Amour.
Jamais je n’ai été seule dans ce travail-là.
Le service à l’amour est toujours collectif.
C’est un grand collectif qui est rentré dans mes actes, il ne peut en être qu’ainsi. Ces 30 ans de mon travail futur qui a été, sont le travail d’un collectif, le temps nécessaire et suffisant à un petit maillon d’évolution pour s’épanouir, se rendre actif, au terme d’un contrat passé il y a 2000 ans, puisque cela fait 2000 ans que nous avons co-écrit le LIVRE, dans son moule vibratoire. Ou peut-être 5000 ans. Il faudrait même dire : lorsque la petite étincelle vibratoire hané (hanouchkia) s’est détachée du Grand Tout, son message, sa lettre d’amour au monde, sa Torah individuelle, était toute entière contenue dans son Nom. Aucun acte de vie n’a été posé autrement que pour qu’il en soit ainsi.
extrait du LIVRE Quantique, 2001
 photographies Isabelle DUFFAUD et Mr T

Hier nous sommes nés du futur avec toi Anne, tu as tant de talent ! Les grands éditeurs vont regretter ne pas t'avoir connue plus tôt ! Ta lecture présentation était à ton image: profondément simple et intelligente. Et quelle langue! Quelle phrasée et quelle voix! rare, sensible, si poétique. J'ai passé un moment merveilleux, suspendu. Avec tout mon amour. Isabelle

oh merci Isabelle, pour ces fragments de soirée, pour la chaleur de ton amitié, inspirante et soutenante, et qui m'importe bien plus qu'un "grand éditeur" pour commencer à transmettre, à petits pas, en toute confiance ...


 photographies des livres de Anne ASTIER par Isabelle DUFFAUD

 
Je suis née un jour d’été. Un jour de juillet. Sans doute de par cela j’ai l’impression, à chaque été, de refleurir, de comprimer suffisamment mon être pour qu’il en exhale une sorte de parfum, un élixir secret.
Lorsque la chaleur devient si accablante qu’il me devient presque insupportable de résider en un quelconque lieu. Je cherche alors dans mon corps, dans l’espace, dans la matière, un abri où me poser mais rien ne se trouve en adéquation avec cette compression physique que je perçois en mes cellules. Pour un temps je deviens apatride de moi-même, il me faut quitter l’espace où je logeais pour en trouver un autre, et dans l’entre deux, il me faut supporter d’être ainsi remodelée, réorganisée, pour naître une nouvelle fois. Chaque été je m’approche un peu plus d’une nouvelle naissance qui puisse être la bonne, et que je puisse partager avec le monde.

Je suis donc un être en croissance, grandissant non pas dans la linéarité d’une vie tout aussi linéaire, mais grandissant plutôt vers le ciel, établissant mes ramifications, puisant mes ressources dans les profondes racines de mon antériorité, et dans les hautes racines de ma futurité. Je m’étale ainsi entre terre et ciel, entre matière et lumière, pour nourrir le chemin de mon œuvre, de mes actes à accomplir, de ma sève à produire, gardant le cap de ma grande mission : le parfum ultime de QUI-JE-SUIS.

Afin de produire le chemin exact de mon parcours, j’ai sans doute mémorisé sa carte secrète au cours de rêves assidus, pendant mes séjours prolongés dans une dimension où je n’accède que par le sommeil. Mes rêves m’ont nourrie. Au sens propre comme au sens figuré.
J’ai d’abord bâti dans l’invisible. Longuement.
Par touches régulières. Par petits pas. Moi qui aurais tant voulu chausser mes bottes de 7 lieues et rejoindre au plus vite le bout de l’horizon.

Cette carte secrète qui me sert de guide est un puzzle, dont je dois réassembler une à une les pièces, combler les manques perpétuels, repérer les associations trompeuses qui m’ont fait crier trop vite victoire.
J’enquête et je quête dans les morceaux épars de ma vie et de mon être, qu’une invisible main a démantelés afin de me mettre en chemin.
Retrouver l’entièreté perdue est la seule motivation digne d’une vie. Mais une vie toute entière.

J’ai donc dû réaménager le temps à ma façon. J’en ai fait un TEMP, non pas plusieurs, mais un seul, malléable comme un chewing gum, qui contienne tous les temps, tous les morceaux de moi, toutes les étapes qui mèneraient au parfait résidu : le produit de toutes mes complexités, indicibles, innommables, mais dont je connaîtrais chacun des recoins, des replis, qui ont nécessité que je leur sacrifie tout, mais que je garde en intime.

extrait du Spectacle essentiel, 2019